The Coca-Cola Company est plus qu'une entreprise, c'est un empire. Chaque jour, de par le monde, il se consomme plus d'un milliard de bouteilles sorties de ses usines et filiales**.** Chaque jour, un habitant sur cinq de la planète boit une canette de soda estampillée Coca-Cola ou de l'une de ses marques. La firme d'Atlanta réussit àêtre présente dans plus de pays que l'Organisation des Nations unies (ONU) elle-même. Le breuvage mis au point en 1886 par l'apothicaire John Pemberton dans son obscur laboratoire de Colombus se vend désormais dans 200 pays, quand l'ONU compte 191 États membres
Depuis 1988, les Américains boivent plus de Coca que d'eau. C'est ce modèle de consommation, pour l'instant propre aux Etats-Unis, que la World Company souhaiterait étendre au monde entier. Sur son site Internet, le géant des sodas proclame "apporter bien-être et rafraîchissement àchaque personne qu'elle atteint." En somme, Coca-Cola ne ferait que contribuer au bonheur de l'humanité. La réalité se révèle moins pétillante, quand ce n'est pas saumâtre tel un soda tiède et éventé.
Ces dernières années, Coca-Cola connaît de sérieux déboires àtravers le monde. Fustigé pour ses pratiques environnementales, sociales, économiques, le géant américain des soft drinks doit aussi faire face àun mouvement international de boycott qui, loin de faiblir, s'amplifie au fil du temps**.** De l'Inde àla Colombie, de la Turquie au Salvador, Coca-Cola est accusé d'avoir, entre autres, pollué des nappes phréatiques, vendu des boissons contenant des pesticides, laissé assassiner des militants syndicaux, eu recours au travail des enfants... Il n'est pas jusqu'aux Etats-Unis mêmes où Coca-Cola ne fasse l'objet de virulentes attaques, en particulier sur les campus universitaires.
Depuis le 1er janvier 2006, l'Université du Michigan a "suspendu temporairement les achats de produits Coca-Cola", privant l'entreprise d'un marché de 1,3 million de dollars. (Courtoisie Amnistia)